La Franc-Maçonnerie
La Franc-Maçonnerie : aperçu général
« Mon principe est au dessus de toutes les vérités relatives, au dessus de toutes les choses temporaires. Je m’adapte à tous les temps, à tous les peuples et m’accommode de toutes les circonstances transitoires. Je ne suis pas une des évolutions de la pensée humaine ; Je suis la chaîne qui les relie toutes. Les systèmes philosophiques, religieux ou politiques sont des échelons : Je suis l’échelle et la force qui fait monter d’un échelon à l’autre. Je ne suis qu’une discipline ou une méthode ; mais cette méthode est la clef du développement humain ». Pierre TEMPELS
La Franc-Maçonnerie est une société… ou mieux, un Ordre initiatique, possédant des méthodes de travail, de réflexion et de recherche ayant pour objet le perfectionnement moral et spirituel de l’homme, la prise de conscience de sa place, de son rôle et de ses responsabilités dans son environnement humain et universel.
Elle se fonde sur un dépôt commun, une constante dans l’histoire de l’humanité sous différents aspects propres à chaque époque, à chaque lieu, à chaque degré d’évolution de l’esprit humain. Par là, elle est intemporelle et universelle
Elle propose une voie initiatique, laissant à l’homme une liberté de travail qui lui permet de poser son propre rythme et de reculer constamment ses propres limites sur le chemin de l’élévation spirituelle et morale, tout en n’acceptant aucune entrave à sa recherche.
Cette Voie Initiatique utilise le symbole, un langage qui parle à l’initié et l’aide, par la réflexion et la méditation, à découvrir sa personnalité intérieure et à se situer dans le contexte général de l’humanité et de l’univers, l’amenant ainsi à partager un idéal de liberté, de tolérance et de fraternité.
Ne sera libre que celui qui se sera détaché de toute entrave, de tout préjugé ; qui sera devenu conscient de ses responsabilités envers lui-même et envers autrui et les assumera.
N’est tolérant que celui qui cherche à comprendre autrui, même s’il ne partage pas les mêmes références de vie mais sans pour cela admettre la tyrannie, l’injustice, l’écrasement du faible par le puissant.
N’est fraternel que celui qui apporte à autrui, sans distinction d’origine ethnique, de condition sociale, d’opinion religieuse ou philosophique, son soutien moral ou matériel afin de l’aider à accéder à ses droits à l’épanouissement ; celui qui sait voir autour de lui les besoins et les appels souvent inexprimés; celui qui répond à ces appels.
Cette notion de fraternité exclut tout concept de privilège au détriment de la justice. La Franc-Maçonnerie ne peut être un tremplin pour le succès matériel d’un de ses membres si, par là, elle lèse les droits légitimes d’autrui.
Société traditionnelle à caractère universel, la Franc-Maçonnerie n’est subordonnée à aucune croyance philosophique particulière, à aucune croyance religieuse, à aucun mode politique déterminé.
Elle a pour devoir de n’admettre aucune doctrine ou système qui aurait pour but d’asservir l’homme ou d’attenter à sa liberté. Elle se doit de rejeter toutes pressions politique, religieuse, sociale et autres.
Elle n’empêche toutefois pas ses membres de participer, à titre personnel, à toute activité politique, philosophique ou caritative pour le bien de l’humanité.
La compréhension maçonnique des devoirs vis-à-vis du prochain encourage d’ailleurs une telle démarche, pourvu qu’elle reste désintéressée.
La tradition a transmis parmi les maçons un grand nombre de préceptes relatifs aux devoirs, et dont l’ensemble forme un admirable code de morale pratique.
La plupart de ces préceptes formulent des vérités que la conscience a révélées partout. Il s’agit là d’un trésor conservé dans le patrimoine de l’institution ; mais ce n’est en aucun cas un corps de doctrine.